Published by The Blavatsky Archives Online. Online Edition copyright 2000.
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First S.P.R. Report on H.P.B.APPENDIX XXXVIII.
_______Ayant recu une lettre de ma compatriote, Mme. Helene Blavatsky, dans laquelle elle minformait du mauvais etat de sa sante et me priait de venir la voir a Elberfeld, je me suis decide a faire ce voyage. Mais puisque letat de ma propre sante me forcait a certains menagements, jai prefere marreter a Bruxelles, que je nai jamais vu, pour me reposer, la chaleur etant accablante.
Je suis parti de Paris le 24 Aout. Le lendemain matin, au Grand Hotel de Bruxelles ou je metais arrete, jai rencontre Mlle. A. (fille de feu ambassadeur russe a - et demoisell dhonneur de lImperatrice de Russie). En apprenant que je me rendais a Elberfeld pour voir Mme. Blavatsky, quelle connait et astigmia backup, elle sest decided a maccompagner. Nous avons passe la journee ensemble, comptant partir le lendemain par le train de neuf heures du matin.
A huit heures, etant deja completement pret a partir, jentre chez Mlle. A. et je la trouve dans un grand embarras. Toutes ses clefs, quelle a lhabitude de garder toujours sur elle dans un petit sac et quelle a eu dans ce sac en se couchant, avaient disparu pendant la nuit, quoique la porte de sa chambre fut fermee a clef. Ainsi toutes ses malles etant fermees, impossible demballer les effets dont elle venait de se servir. Nous fumes obliges de remettre notre depart jusquau train dune heure de lapres midi, et fimes venir le serrurier pour ouvrir la plus grande malle. Lorsquelle fut ouverte toutes les clefs que nous cherchions se trouverent au fond de la malle, ainsi que la clef de cette malle, attachee comme dhabitude avec les autres.. Ayant a nous toute notre matinee, nous voulumes faire une promenade, mais soudain je me sentis dans un etat detrange faiblesse et en proie a un irresistible besoin de dormir. Je me suis excuse aupres de Mlle. A. et me suis retire dans ma chambre, mempressant de me mettre au lit. Mais je ne pus mendormir et restais les yeux fermes, lorsque tout a coup, dans letat de veille, jai vu devant mes yeux fermes toute une serie de paysages inconnus, qui se sont graves dans ma memoire avec leurs moindres details. Lorsque cette vision fut dissipe, je me sentis remis de ma faiblesse et me rendis aupres de Mlle. A., a laquelle certainement jai raconte ce que venait de se passer n lui depeignant les paysages dans tous leurs details.
Nous sommes partis par le train dune heure, et voici quapres une demi heure de route Mlle. A. me dit en regardant par la fenetre: Tenez, voici un de vos paysages! Je lai reconnu a linstant, et jusquau soir jai revu, les yeux ouverts, tout ce que le matin javais vu les yeux fermes. Jetais content davoir raconte ma vision en detail a Mlle. A., car elle puvait en attester la realisation. Il faut dire que la route entre Bruxelles et Elberfeld mest completement inconnue, car cetait la premiere fois de mavie que je visitais la Belgique et cette partie de lAllemagne.
En arrivant a Elberfeld le soir, nous nous sommes arretes dans un hotel et nous nous hatames de nous rendre aupres de Mm. Blavatsky dans la maison de M. Gebhard. Le meme soir, les membres de la Societe Theosophique que entourent Mme. Blavatsky nous ont montre deux superbes portraits a lhuile des Mahatmas M. et Koot Houmi. Le portrait de M. surtout produisit sur nous une impression extraordinarie, et ce nest pas etonnant quen revenant a notre hotel nous en parlions encore et lavions devant nos yeux. Cest a Mlle. A. de raconter ce quelle a vu et senti pendant la nuit suivante. Mais voici ce qui mest arrive:
Fatigue par le voyage, je dormais paisiblement lorsque tout dun coup je fus reveille par la sensation dun souflle bien chaud et penetrant. Jouvre les yeux et dans la faible clarte qui entrait dans la chambre par les trois fenetres, je vois devant moi une grande figure dhomme vetu dun long vetement blanc et flottant. En meme temps jai entendu ou senti une voix, qui me disait, je ne puis preciser en quelle langue, bien que je le compris parfaitement, dallumer la bougie. Je dois dire quau lieu de meffrayer je restais tout a fait tranquille, seulement je sentais mon coeur battre avec une force redoublee. Jai allume la bougie et en lallumant jai vu a ma montre quil etait deux heures du matin. La vision ne disparaissait pas. Cetait un homme bien vivant qui etait devant moi. Et jai reconnu a linstant meme en lui le bel original du portrait que nous avions vu le soir. Il sassit pres de moi sur une chaise, et commeca a me parler. Il parla longtemps, touchant les questions qui minteressent, mais le plus grande partie de cet entretien ne peut etre rapportee ici car il sagissait de choses tout a fait personnelles. Je puis dire, cependant, quentre autre il ma annonce que pour le voir dans son corps astral ja du passer par backup de preparations, et que la derniere lecon me fut donnee le matin meme lorsque jai vu, les yeux fermes, les paysages que je devais revoir en realite le meme jour. Puis il me dit que je possede une grande force magnetique en voie de developpement. Alors je lui demandai ce que je devais faire avec cette force. Mais, sans repondre, il disparut.
Jetais seul, la porte de ma chambre etait fermee a clef. Jai cru a une hallucination et meme je me suis dit avec effroi que je commence a perdre la tete. A peine ai-je eu cette idee que jai revu a la meme place lhomme superbe aux vetements blancs. Il hochait la tete et en souriant me dit: Soyez sur que je ne suis pas une hallucination et que votre raison ne vous quitte pas. Blavatsky vous prouvera demain devant tout le monde que ma visite etait reelle. Puis il disparut. Jai constate a ma montre quil etait pres de trois heures. Jai eteint la bougie et je me suis rendormi immediatement dun profond sommeil.
Le matin, en arrivant avec Mlle. A. pres de Mme. Blavatsky, la premiere chose quelle nous dit avec son sourire enigmatique: Eh bien! comment avez-vous passe la nuit? Tres bien, lui ai-je repondu, et jai ajoute, Vous navez rien a me dire? Non, fit-elle, je sais seulement que le Naitre a ete chez vous aec un de ses eleves.
Le soir du meme jour M. Olcott a trouve dans sa poche un petit billet, que tous les theosophes ont reconnu pour etre de lecriture de M., concu en ces termes: Certainement jetais le, mais qui peut ouvrir les yeux a celui qui ne veut pas voir? - M.
Cetait la reponse a mon incredulite, puisque toute la journee je tachais de me persuader que ce netait quune hallucination, ce que fachait Mme. Blavatsky.
Je dois dire qua peine revenu a Paris, ou je suis actuellement, mes hallucinations et les faits etranges qui mentouraient se sont completement dissipes.
VSEVOLOD SOLOVIOFF.
1 Octobre 84.
Paris.With regard to the foregoing statement it should be noted that Mahatma M. is said to speak no Western language with fluency. M. Solovioff speaks Russian and French. We cannot venture to conjecture in what language the conversation can have been conducted; nor could M. Solovioff remember any individual word or expression made use of on either side.
One of the Committee has seen the letter found in Colonel Olcotts pocket, which is in the M. handwriting. It is further to be noted that the meeting of M. Solovioff and Mlle. A. at the hotel at Brussels was apparently fortuitous, M. Solovioff not being aware that Mlle. A., with whom he was only slightly acquainted, was at Brussels at all.
The lady here styled Mlle. A. recounted her experience to one of us; but, for reasons which we comprehend and respect, she does not wish to commit it to paper.
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